J’ai entendu dire que c’est stupide
Qu’j’devrais pas laisser passer ça
Un troupeau d’oies blanches qui décident
Qu’elles sont confortables chez toi
Moi j’trouve plutôt qu’on est lucides
D’pas s’bâdrer d’ils-n’étaient-qu’une-fois
J’ferai pas d’toi un désert aride
J’veux partager le beau de toi
Les voisins disent que c’est futile
De garder une lisière de bois
On voit moins le lac d’la cuisine
Mais nos valeurs ne s’érodent pas
Elles sont bien ancrées bien solides
Comme ces racines à qui l’on doit
Que quand nos désirs se liquident
Le sol ne fuit pas, ne crains pas
(Oh ne t’enfuis pas, ne crains pas)
Paraîtrait-il que c’est facile
S’allier selon nos propres lois
Faut avoir labouré une ville
Pour comprendre l’ampleur du combat
Malgré ces couples indélébiles
Sublimes dans leur acte de foi
Je ne sais pas être docile
Et je refuse de faire un choix
(Je refuse de faire un choix)
Même si on flanche
Et qu’ça vous démange
De nous descendre
On n’aura pas moins aimé
Que vous qui pourriez bien comprendre
Si ça vous chantait
D’essayer un peu, une fois, pour vrai
Même si on flanche
Et qu’ça vous démange
De nous descendre
On n’aura pas moins aimé
Pis on pourrait même se comprendre
Si ça nous chantait
D’essayer un peu une fois, pour vrai
De partager le beau de soi
Le sol ne fuit pas sous nos pas
Quand on partage le beau de soi
Oh ne t’enfuis pas ne crains pas
J’veux partager le beau de toi
Des autres qui viennent sous tes draps
Moi partager le beau, j’y crois
Et je refuse de faire un choix