Un album photo, une carte de vacances
Une souvenir de colo et des rires arrachés à distance
Un bruit d'une vague, d'une voiture qui passe
D'une grande bousculade et d'un pétard qui claque à distance
Le corps qu'on enlace, comme une providence
Face au vent le sur-place et toujours cette lutte à distance
À distance mais avec élégance, on manque sacrément de pertinence
Les discours aux lueurs, l'incandescence d'une lampe
Un être qu'on découvre qui met les rumeurs à distance
Les incompréhensions, les premiers pleurs
Les précautions et ta douce candeur à distance
Les papiers qui traînent, les confidences
Le matin au réveil ton indigence à distance
À distance mais avec indigence, on vit des victoires par intermittence
Nos états d'âmes, triste sort qui nous gagne
Le parvis de Notre-Dame, le soleil de Paname à distance
Un air de valse, deux, trois temps, une gamme
Un lever en time-laps au sommet d'une montagne à distance
Le manque d'heure de sommeil, les appels au réveil
La couleurs des bouteilles, du malaise qu'elles révèlent, à distance
À distance mais avec élégance on manque sacrément de pertinence
À distance, à distance, à distance