Sage comme un ange Brave comme un ange Je me plante, je recommence Et j’essaie de faire mieux Il y a les faiblesses secrètes, les choix qu’on regrette Demain c’est loin. Askip on va s’améliorer peut-être Chacun sa merde, on a toujours des remords sa mère Et on fait quoi de la soit-disant meilleure version de soi-même À tous les messages de détresse, qu’on osait pas lire À nos périodes de dépression où on osait pas le dire À tous les mensonges qu’on a répétés encore À toutes nos guerres, nos désaccords À tout l’oseille liquidé dans l’alcool Aux bons moments qu’on a ratés avec les vies qu’on mène Aux femmes qu’on a aimées d’amour qu’on a trompées quand même Aux moments de colère où on ne pouvait pas descendre Aux proches qu’on ne pouvait pas défendre Aux enterrements où on n’était pas présent À toutes les fois où on s’est fait bluffer par l’image À nos magouilles qui partaient mal À mes fréros sur qui j’ai parlé mal À tous les sales types que j’ai défendus à mort À tous les gens différents que j’ai accusés à tort Aux KO qu’on a subis alors qu’on se sentait invincible À tout l’oseille qu’on a accepté contre nos principes Aux chagrins d’amour, à leurs douleurs incomparables Aux mères à qui on a foutu la honte au poste ou au parloir À toutes les fois, où on était mal entouré À toutes les fêtes qui ont mal tourné Aux véhicules qu’on a conduits bourrés Aux potes chelous avec les meufs qu’on n’a pas dénoncés Aux potes chelous avec les meufs qu’on n’a pas défoncés À toutes les grandes souffrances où on a joué la comédie À tout le cash money parti en fumée pour du mauvais shit Aux combats où on a fini par céder À tous les rêveurs décédés À tous les gays que j’ai appelés pédales Aux crédits inutiles, qu’on a contractés Aux marabouts que j’ai contactés Aux femmes des autres que l’on a convoitées À nos familles qu’on a retrouvées seulement par le deuil Aux ex-frères à qui je n’ai pas pardonné par orgueil Aux agressions où je n’ai pas bougé Aux scandales qui m’ont éclaboussé, Aux gens qui réussissent et que j’ai jalousés À tous ceux qu’on a négligés qui nous ont dépassés À ceux qu’on a laissé tomber pour pouvoir avancer À nos darons qu’on a épuisés Aux gosses qu’on a refusés À toutes les fois où on n’a pas voulu s’excuser À la jeunesse qu’on juge quand on commence à vieillir Contre la pire version de moi-même j’essaie de faire mieux