Le silence en écho

D'une amitié qui meurt

Un enfant qui se perd

Dans un chagrin trop grand

Un visage vieilli

Qu'on ne reconnait pas

Un mot qu'on dit trop vite

Et tout est différent

L'odeur que le vent jette

De poudre et de poussière

Des grands yeux qui supplient

Et qui nous laissent idiots

La couleur de l'essence

Qui joue avec la mer

Et la nuque si tendre

De ton fils qui s'en va

Des corps qui ne sont plus

Que des enveloppes vides

Des femmes à qui on dit

C'était parce que je t'aime

Un oiseau qui n'a plus

D'ami pour qui chanter

Tous ces arbres qu'on plante

Qui n'sont pas des forêts

Et le fracas du monde

Qui n'en finit pas

Ta solitude immense

Même quand je suis là

La comédie que c'est

Parfois d'y croire encore

Mais y aller quand même

Viser après la mort

Viser après la mort

Des images brûlées

Sur des cristaux liquides

La fureur et le bruit

Les tempêtes de rue

Ceux qu'on a oubliés

Les promesses rapides

Ceux qu'on n'entend jamais

Les secrets qui nous tuent

Ce qu'on aurait dû dire

Ce qu'on aurait pu faire

Tout ce qui se répète

Tout ce qu'on a déjà vu

L'habitude du pire

Le poison dans la terre

Les larmes de la faune

Son paradis perdu

La grande indifférence

De l'univers autour

Le grand calme du ciel

Les étoiles mutiques

Ton idée de la chance

Ma confiance en l'amour

La beauté éternelle

L'immensité cosmique

Et le fracas du monde

Qui n'en finit pas

Et le fracas du monde

Qui n'en finit pas

Et le fracas du monde

Qui n'en finit pas