Je ne suis pas terre promise
Désir d'apôtres ou de marins
Chants de la mer et choeur d'églises
Ne laissent trace à mes embruns
Je ne suis pas senteur vanille
Vins capiteux qui montent au ciel
Les fruits tombés de mes pupilles
Sont des baisers goût hydromel
Je n'ai trop rien d'un quai de gare
Au temps passé à me chercher
Quand vient le temps des au revoir
Non je n'ai rien d'un quai de gare
Aux jours d'un départ initié
Quand vient le temps des au revoir
J'ai déjà pris le train d'après
Je n'ai pas l'âme qui s'éveille
En la douceur des bas cotés
Ce qui gémit et qui sommeille
Ne trouve place en mes quartiers
J'ai déjà pris le temps d'éclore
Dans d'autres fièvres que les tiennes
Mais quand c'est toi, je dis encore
Car mes entrailles se souviennent
Je n'ai trop rien d'un quai de gare
Au temps passé à me chercher
Quand vient le temps des au revoir
Je suis le toujours provisoire
Foulant les chemins empruntés
A chaque ivresse ma trajectoire
Je n'ai trop rien d'un quai de gare
Au temps passé à me chercher
Quand vient le temps des au revoir
J'ai cent fois largué les amares
Sans avoir jamais accosté
A chaque ivresse ma trajectoire
Guidé par l'aveu des marées