Encore et encore quand je vois la mer,
elle m'entraîne dans ses tourbillons,
Son cœur chaviré, fiévreux et ouvert,
S'abreuve d'embruns chatoyants et blonds
Encore et encore quand je vois la mer,
elle m'apaise de son chant léger,
Calme inespéré, nous rions de concert :
Ressacs durs et doux berçant la jetée
Mémoire lointaine d'un bain liminal
La chaleur du corps qui nous a porté
Mémoire archaïque d'un lien animal
La grandeur du lieu où la vie est née
Je suis toi, je te suis, moi
Encore et encore quand je vois la mer,
elle me porte de ses baisers salés,
Puissant ouragan, aquilon sincère
Gifles et taquets pour mieux exceller
Colère passionnée : cris contre la digue,
La tempête qui souffre de trop aimer
Sirène impassible jamais ne fatigue
L'ovation d'un cœur dans l'immensité
Je suis toi, je te suis, moi
Encore et encore quand je vois la mer
elle me prend la main, traverse les souvenirs
Voyage sinueux, jamais solitaire
Chaque escale aborde le meilleur, le pire
Certains disparaissent au milieu des flots
L'Atlantide protège autant qu'elle isole
Certains autres parviennent à sortir de l'eau
L'euphorie de suivre sa propre boussole
Je suis toi, je te suis, moi
Encore et encore quand je vois la mer,
elle m'entraîne dans ses tourbillons,
Son cœur chaviré, fiévreux et ouvert,
M'abreuve d'embruns chatoyants et blonds