Elle court, encore
Dans l'hiver qui s'étire
Pour ne plus rien sentir
La douleur, la douceur
Le froid de son corps
Le froid dans son cœur
Ignore le grand vide qui toque à la porte
Qui frappe fort et sourd, qui l'escorte
Sauvage et vivante
Elle cherche, encore
Sa « Villa Amalia »
Sans serrure ni cadenas
Discrètement, disparaît
Se fond dans le décor
Cela lui suffit, lui suffirait
Sceller les persiennes, rideaux et paupières
Descendre plus bas, se terrer sous terre
Dans les souterrains, on y voit plus clair
Sauvage et vivante
Elle court, encore
Chemine dans ses secrets
S'enracine dans ses carnets
C'est comme ça qu'elle s'aime
Monstre minotaure
Fidèle à elle-même
Embrasse le grand vide qui toque à la porte
Qui frappe fort et clair, qui l'escorte
Savoure le vide, âme incandescente
C'est comme ça qu'elle s'aime :
Sauvage et vivante