Toutes les façades font la moue
Les beaux quartiers s'font la cour
Les tourtereaux s'tiennent la main
Car aveuglés par l'amour
Paris, la ville des bancs
Pour d'autres des lits une place
Cœur de la France
Pas celle qui s'apprête à élire une garce
J'entends les chaises qui crient
Comme un « sauve qui peut
Sur un sol qui meurt
J'entends qu'un huit titres tourne
Un boug qui lui dit tout
Une zouz qui pleure
Un geste qui parle
Beaucoup plus qu'une phrase trop longue
Elle montre le troisième doigt
Il oublie vite il ne laisse place qu'au bon
Un bus passe
Et m'obstrue la vue
J'me reconcentre sur ma marche
C'est l'feeling qui m'guide
Gros c'plus la lune
J'vois les mêmes têtes brûlées
Avec les mêmes canettes
J'vois les enfants d'la rue ceux d'la terrasse
J'vois v'la les mecs pas nets
La station d'velib est vide
D'vant moi les vies défilent
La street met en scène le vide et l'fric
Ça m'donne envie d'être free
Qui peut être bien à la manette
Quand j'vois toute cette quantité d'fils
Sans ça ils resteraient tous de marbre
Un peu comme un homme
Quand une grande idée l'fixe
Encore une nuit à traîner
Entre ces rues qu'j'ai aimées
Comme si j'marchais sur un fil
Encore un soir à rêver
Dans un square éclairé
Par les lumières de la ville
Comme si ma vie c'tait un film
Encore une nuit à traîner
Entre ces rues qu'j'ai aimées
Comme si j'marchais sur un fil
Encore un soir à rêver
Dans un square éclairé
Par les lumières de la ville
Comme si ma vie c'tait un film
Tout équilibre est fragile
Comme un lac gelé
Sur l'quel je marcherais
Je fais donc je suis ou
Je suis car je rêve
Marcher lentement
Dans ces rues hypnotiques
C'est qui calcine nos filtres
On l'fait pas si souvent
On s'plie à c'que son rythme oblige
Quand c'est trop deep ou trop intense
J'me barre puis ça d'vient trop badant
J'reviens j'traine avec des fils de, des troubadours
Le sol sur l'quel on s'pavane
A la couleur de l'hiver
Donc toute l'année j'ai froid
Mon top du mois c'est Bleu Noir, Petit Frère
J'vois les feux rouges, les rats
Aussi les verts, c'est rare
J'vois les bancs, les raps
Météo noir et blanc
J'vois les blancs, les noirs
Et quand j'ai soif
D'apprendre sur moi
De ret'nir des leçons
J'me pose dans un bar
Sans écouteurs
Parfois même sans boisson
Puis j'regarde devant
Comme si mon avenir était c'tableau
Même d'humeur détestable
Ma ville m'donne toujours envie
D'mettre mes sabots
Et grâce à elle
Même quand c'est moche
J'peux trouver ça beau
Quand j'manque de recul
Elle m'passe un gros savon
Puis m'empêche d'être ce gars
Qui creuse sa tombe